La Haute-Saintonge est une terre de bâtisseurs, disposant de pierres de grande qualité, issues des nombreuses carrières qui contribuent à la richesse de ce territoire. Ces pierres conservent la mémoire des hommes qui les ont façonnées et assemblées pour construire nos églises, nos châteaux, nos maisons. Il y a aussi ceux qui passent : habitants ou voyageurs qui se sont arrêtés un instant, pour graver un signe, un mot, une date...

Entre eux et nous, des siècles se sont parfois écoulés, et pourtant, simples traits malhabiles ou dessins tracés d’une main assurée, leurs messages sont bien là. De la marque d’identité laissée par le tailleur de pierre, à l’intention du maçon ou du commanditaire, au motif gravé par un pèlerin, en passant par la célèbre scène de combat de Moings, tous ces graffiti nous parlent de l’histoire de l’édifice qui les porte et de cette région : terre de passage et d’échange.

Il y a quelques années, Luc Laffargue a fait des marques lapidaires en Haute-Saintonge, son sujet de fin d’étude universitaire. Il a parcouru nos églises, scruté leurs murs, à la recherche de ces traces pour réaliser des relevés, les comparer et tenter d’en comprendre le sens. Il nous a livré le fruit de son travail, regroupé sous la forme d’un carnet de voyage. Il y donne sa lecture des graffiti et autres signes lapidaires.

C’est ce carnet de route qui vous est aujourd’hui présenté. Plus qu’une brochure dédiée à la connaissance des graffiti saintongeais, c’est une invitation à observer les pierres dans le silence pour les écouter nous raconter notre histoire.

Nous vous en souhaitons bonne lecture.

Vous pouvez consulter la brochure dès à présent :