Le cognac
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- Mis à jour : lundi 7 novembre 2022 10:51
- Publication : lundi 17 septembre 2018 17:06
C’est ici, au cœur de la Saintonge que nait l’un des symboles du raffinement, de la convivialité et de l’art de vivre français : le cognac.
Des nuances de l’ambre de sa robe, à la délicatesse de ses parfums, aux infinies sensations qu’il laisse en bouche, il ne cesse de surprendre par ses qualités et sa diversité. Mais le cognac est surtout le fruit d’une étonnante aventure, celle de la rencontre d’un vignoble millénaire et des hommes qui l’ont façonné pour créer une eau-de-vie d’exception.
La douceur du climat océanique, un taux d’ensoleillement important et un terroir sans pareil ont fait du vignoble saintongeais l’un des plus renommés au monde. Il s’étend sur environ 75 000 hectares répartis sur six crus : Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies, Fins Bois, Bons Bois, Bois Ordinaires.
Chacun apportant sa gamme d’arômes subtils, des notes florales et fruitées des champagnes à l’onctuosité et la rudesse des bois. À ces terroirs s’harmonisent les cépages, essentiellement l’ugni blanc, la folle blanche et le colombard, mais aussi des cabernets, chardonnay, merlots,… pour donner à chaque eau-de-vie sa personnalité.
La double distillation permet de recueillir la quintessence des eaux-de-vie, "le cœur" utilisé pour l’élaboration du cognac, ensuite, le maître de chai veille patiemment au vieillissement en tonneaux de chêne dans la pénombre des chais. Lorsque les eaux-de-vie atteignent leur maturité, commence le jeu des assemblages pour créer un cognac unique.
Pour découvrir ces produits qui font de la Saintonge une terre bénie des dieux, il faut pousser les portes des viticulteurs-producteurs et partager leur passion, aller à la Maison de la Vigne et des Saveurs à Archiac au cœur de la petite champagne et, le temps d’une visite s’initier à l’un des secrets les mieux gardés de cette région, la fabrication du cognac.
Déjà présente à l’époque gallo-romaine, la vigne s’inscrit dans le paysage saintongeais depuis près de 2 000 ans. Dès la seconde moitié du 1er siècle débute un commerce des vins, enracinant la région dans une tradition d’échange qui depuis n’a jamais cessé. Au cours du Moyen-âge, les vins charentais quittent le port de La Rochelle en direction de l’Angleterre et des pays du Nord, alors que de nombreuses gabarres naviguent sur le fleuve Charente pour assurer le lien entre l’intérieur des terres et l’océan.
Mais c’est au 16ème siècle, que le vignoble saintongeais connait une véritable révolution qui change sa destinée : la distillation, mise en place par les marchands hollandais pour une meilleure conservation des vins lors des transports. Ils sont transformés en eaux-de-vie dans des "brusleries", puis arrivés à destination, ils sont allongés avec de l’eau et renommés brandwijn (vin brûlé).
Au fil du temps, les vignerons saintongeais améliorent la technique et inventent la double distillation pour un alcool inaltérable. Rapidement, les eaux-de vie de la région de Cognac apparaissent naturellement parfumées et se révèlent excellentes à consommer pures. C’est le départ d’un marché lucratif qui attire de nombreux étrangers comme Martell, Hennessy, Hine… qui donnent naissance à de grandes maisons de négoce devenues célèbres dans le monde entier.
À la fin du 18ème siècle, les eaux-de vie sont désignées sous le nom de cognac, lieu de transaction entre les producteurs et les négociants. Le cognac connait un tel succès que le vignoble saintongeais lui est totalement consacré, annonçant une période d’opulence qui atteint son apogée au 19ème siècle. Toute une économie artisanale lui est dédiée : tonnellerie, méranderie, chaudronnerie, verrerie, imprimerie… Mais la crise du phylloxéra met un terme à cet âge d’or. Le vignoble saintongeais est détruit et doit attendre plusieurs années l’arrivée d’un porte-greffe américain pour se reconstituer et que le cognac retrouve sa place sur le marché mondial.
Aujourd’hui, le vignoble réservé aux eaux-de-vie des Charentes s’étend sur plus de 75 000 hectares répartis sur six crus : Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies, Fins Bois, Bons Bois, Bois Ordinaires. Chacun apportant sa gamme d’arômes subtils, allant des notes florales et fruitées des champagnes à l’onctuosité et la rudesse des bois. À ces terroirs s’harmonisent les cépages, essentiellement l’ugni blanc, la folle blanche et le colombard, mais aussi des cabernets, chardonnay, merlots,… pour donner aux eaux-de-vie leurs caractères.
La double distillation permet de recueillir la quintessence des eaux-de-vie : le "cœur", utilisé pour l’élaboration du cognac. Ensuite, le maître de chai veille patiemment au vieillissement de l’alcool en tonneaux de chêne dans la pénombre des chais. Lorsque les eaux-de-vie atteignent leur maturité, commence le jeu des assemblages pour créer un cognac unique.
Exporté à plus de 98% de sa production, le cognac est présent sur tous les continents. Il s’invite dans les soirées, les fêtes, les repas,… en cocktail ou pur. Il a su s’adapter aux différentes modes tout en préservant sa qualité toujours inégalée. Cependant, sa renommée ne doit pas faire oublier l’autre produit emblématique du vignoble saintongeais, le pineau des Charentes, ni les vins des pays charentais, qui depuis quelques années renouent avec l’époque où les Charentes produisaient des vins de grande qualité.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site Internet du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC).