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Port Maubert, bijou de l'estuaire de la Gironde

Un pêcheur au carrelet à Port Maubert

Port Maubert, bijou de l'estuaire de la Gironde

Port Maubert est un délicieux havre de paix situé sur l’estuaire de la Gironde. Ce petit port a un charme tout particulier lié à sa situation au pied des falaises blanches de St-Fort-sur-Gironde, entre marais et vignoble du cognac, sa tradition de la pêche et à la Tour de Beaumont qui domine l’ensemble en étant elle-même bâtie sur un promontoire.

L'histoire de Port Maubert
Port Maubert a probablement succédé à un autre port situé plus en amont, sans doute vers Beaumont, abandonné suite à l’envasement des marais. Plus au nord se situait aussi un port dont la toponymie a conservé le souvenir : Port-Neuf.
La première mention de Port-Maubert apparaît au 16ème siècle. Il fait partie des ports avec une intense activité de commerce des blés sur l’estuaire de la Gironde.
La route reliant Port Maubert à Barbezieux par Jonzac et St-Genis-de-Saintonge devient opérationnelle en 1837 et prend le nom de "route de Port Maubert", elle fait du port saintongeais, le principal lieu de transit des marchandises de l’arrondissement de Jonzac et les échanges commerciaux se font essentiellement avec Bordeaux. Les marchandises sont chargées sur des gabares qui transportaient leurs cargaisons au gré des marées et des vents.
Au milieu du 19ème siècle, des travaux changent la physionomie du port et le vieux chenal (actuelle rue des chasseurs) est abandonné et comblé. À la même époque, un débarcadère est construit pour accueillir les voyageurs du bateau à vapeur. Des bateliers de Port Maubert assurent la liaison entre ce débarcadère et les bateaux mouillant plus au large.

Dans les années 1860, l’Etat cède ses terrains pour construire des maisons, des entrepôts de marchandises, une cale de carénage et établir un chantier de construction navale (futur chantier naval "le Chérif"). Toutes les nouvelles constructions prennent place sur la rive droite, certaines par leurs dimensions et leurs décors témoignent de la réussite de leur propriétaire. Une auberge se situe à l’extrémité de la rive, le bureau de douane trouve sa place dans la lignée des maisons, ainsi que la maison éclusière.
À l’entrée du port, une minoterie à vapeur, traite et exporte une grande partie de la production céréalière de l’arrondissement de Jonzac. L’importance de cette usine est telle, que le propriétaire est autorisé à puiser de l’eau dans le bassin pour alimenter la machine et à construire des rails entre ses magasins et les appontements près de l’écluse de chasse.
L’activité du port est à son apogée : vins, blés, pommes de terre, et autres marchandises, affluent de toute la Saintonge pour être expédiés vers Bordeaux, Libourne, Pauillac, ect.  Un embranchement de la ligne ferroviaire Saintes-Touvent-Jonzac est créé pour rejoindre le port depuis la gare de St-Fort-sur-Gironde. Des équipements qui perdurent jusqu’en 1928.

La table de lecture sur l'univers de l'estuaire de la Gironde


La pêche :
L’activité de pêche se poursuit, les pêcheurs utilisent des bateaux équipés de filets les "filardières",  certains sortent du chantier naval de Port Maubert, le "Chérif" (ces bateaux portent une étoile qui les rendent reconnaissables).
La pêche est mentionnée dans l’estuaire dès le Moyen Âge, une activité modeste qui s’amplifie avec la modernisation des ports au milieu du 19ème siècle. L’esturgeon, appelé ici "Créac" ou "Créa" fait partie des poissons pêchés pour leurs chairs, vendues sur les marchés des environs. Pêche et commerce rythment la vie de Port Maubert. Les pêcheurs nettoient, font sécher et réparent leurs filets sur les bords du port et stockent leur matériel dans des cabanons en bois.
À la fin du 19ème siècle et surtout dans l’entre-deux guerre, la pêche à l’esturgeon va faire la fortune de la région. Un marchand allemand de passage à St-Seurin-d’Uzet constate que les œufs d’esturgeons sont rejetés à la mer, il enseigne à un pêcheur la manière de préparer ces œufs en caviar. La production reste embryonnaire et disparaît avec la Première guerre mondiale. Il faut attendre 1917, pour que la légende se mêle à la réalité et relance la production.
Selon la tradition, une princesse russe (que certains disent même de la famille du tsar), ayant fui son pays, serait venu à St-Seurin-d’Uzet et aurait constaté, avec effroi, que les pêcheurs rejetaient les œufs d’esturgeon à la mer. Elle aurait alors entrepris de leur réapprendre la préparation du caviar et en partant, elle aurait oublié son parapluie, aujourd’hui précieusement conservé à St-Seurin-d’Uzet.

La filadière "La Parfaite de Haute-Saintonge" qui rentre au port


Plus réellement, la maison Prunier, grand restaurateur parisien, entreprend en 1921 d’organiser la production de caviar en France pour satisfaire sa riche clientèle, notamment russe. Emile Prunier envoie à St-Seurin-d’Uzet un certain Alexandre Scott, officier russe enseigner la préparation du caviar aux pêcheurs de la région. Dès lors les pêcheurs de l’estuaire se lancent dans cette activité très lucrative et plusieurs sites de production se développent comme à Port Maubert.
De saison en saison, les records sont battus par les pêcheurs. Cette intensité inquiète, dès 1923, un décret limite la taille des poissons et de la maille des filets. Après la Seconde guerre mondiale l’activité reprend de plus belle. L’intensité de la pêche à laquelle s’ajoute la pollution et la modification des milieux naturels entraînent la raréfaction des esturgeons. Sa pêche périclite dans les années 1960 et est finalement interdite dans les années 1980, l’esturgeon devient une espèce protégée. Depuis les années 1990 des recherches sont menées pour réintroduire l’espèce d’esturgeon originelle, le sturio. Parallèlement des élevages d’esturgeons les  Baerii,  sont ouverts le long de l’estuaire pour fournir du caviar.

Dans les années 1980, la pêche à l’esturgeon est interdite et les pêcheurs se réorientent vers les pibales, jusqu’alors pratiquée à pied ou en yole avec une épuisette, et qui dorénavant se fait avec des bateaux équipés "d’haveneaux" : les  "pibaliers", utilisés aussi pour la pêche à la crevette.
Aujourd’hui l’activité de Port Maubert est essentiellement liée à la pêche et à la plaisance, tandis qu’une école de voile permet l’apprentissage du maniement des Optimists sur le bassin de chasse en toute sécurité. Des pêcheurs locaux perpétuent l'activité et proposent le produit de leur travail sous forme de nombreuses recettes vendues à la boutique sur place.

Optimists de l'École de voile sur le bassin de chasse


La tour de Beaumont

C’est sur ce point élevé qu’une tour a été construite. La tour de Beaumont, est un amer, c’est-à-dire un point de repère pour les navigateurs de l’estuaire.
Ses origines sont méconnues, mais la tradition prétend qu’il y avait déjà un fanal au Moyen Âge et qu’un port était situé au lieu-dit de Beaumont un peu en-dessous. Puis qu’en raison de l’envasement des terres, ce port a été déplacé vers l’amont où il prit le nom de Port-neuf. Quant à la tour, elle apparaît sur les cartes au 18e siècle, puis sur le cadastre de 1834.
La tour actuelle est plus récente, elle a été reconstruite en 1875. Elle s’élève sur environ 7-8 mètres et sa forme conique est repérable dans le paysage. Elle est construite en moellons et percée d’une seule ouverture, alors que le sommet est ouvert en faisant une sorte de cheminée. Les hypothèses de son fonctionnement sont nombreuses sans qu’aucune n’ait pu réellement être vérifiée.


La tour de Beaumont avec sa vue panoramique sur l'estuaire de la Gironde



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